Le Nouveau Monde

L'arrivée de Christophe Colomb dans le nouveau monde - © Juliana López Agudelo

Avant l’arrivée des Européens dans les Amériques, il y a environ 25 000 ans le continent est habité par des populations appelées Amérindiens dont le mode de vie est le plus souvent nomade, à l’exception des civilisations plus avancées d’Amérique centrale et des Andes.

L’Amérique précolombienne

Avant 1492, l’Amérique du Nord (jusqu’au Panama) est le territoire de tribus autochtones, qui constituent des familles de peuples selon leurs affinités culturelles et linguistiques. Les groupes principaux sont : les Aléoutes (groupe esquimau), installés autour de l’Arctique ; les Athapascan (Navajos, Apaches), répartis sur un vaste territoire au nord-ouest du Canada et à la frontière entre les États-Unis et le Mexique ; les Algonquins (les plus nombreux), répartis sur une grande partie du Canada, des Grands Lacs, au nord de l’Utah et dans une zone située entre l’Utah, le Wyoming et le Colorado ; les Iroquois, enclavés parmi les Algonquins occupent la vallée du fleuve Saint-Laurent et l’Ontario ; les Sioux ou Dakota, situés dans les États américains du même nom ; les Salishs occupent une zone sur la côte pacifique autour de Vancouver ; les Creek ou Muskogee, dont le territoire s’étend de l’Oklahoma au nord de la Floride ; les Uto-Aztèques, établis dans l’Utah et surtout au Mexique (où ils fondent la capitale du même nom) ; les Mayas, qui occupent les pays de l’Amérique centrale situés au sud du Mexique ; et un certain nombre d’autres ethnies disséminées de l’Oregon à la Californie, du Texas à la Floride. Aujourd’hui, beaucoup de localités (villes, régions, États) portent les noms de ces tribus.

L’Amérique du Sud et les Antilles, quant à elles, sont peuplées par des familles ethniques comme : les Arawaks, que l’on retrouve des Antilles au nord de l’Amazonie, et auxquels se rattachent les Tainos, les premiers Amérindiens rencontrés par les colonisateurs ; les Tchibtchas, situés au nord de la Colombie (Bogota), à l’origine du mythe de l’EldoradoQK ; les Kali’nas ou Karibs/Galibi, qui occupent plusieurs pays de la côte caraïbe ; les Tupinambas ou Topinamboux, présents au nord-est du Brésil, et décrits par certains explorateurs comme étant anthropophages ; les belliqueux Gês qui dominent un vaste territoire allant de Rio de Janeiro jusqu’au nord de l’Argentine ; les Guarani, établis entre le Paraguay et la Bolivie ; les Incas, dont l’empire suit les Andes et s’étend de l’Équateur jusqu’à la moitié nord du Chili ; les Puelches, localisés au Chili, et les Mapuches à l’extrémité méridionale du continent.

Mexique et Pérou

Avant l’ère chrétienne, plusieurs peuples s’installent sur les hauts plateaux du Mexique, notamment les Olmèques (1000 à 400 avant J.-C.) et les Zapotèques (1000 avant. J.-C.). Au IVe siècle, le peuple Maya fait irruption dans la région. Les Nauhas, les Toltèques et les Aztèques, en revanche, migrent au Mexique entre 900 et 1200.

Au Pérou, plusieurs États et royaumes se succèdent, notamment autour du lac Titicaca. Vers 1250, les Incas, venus probablement du Sud, s’installent à Cuzco (nom qui signifie « nombril » en langue quechua) mais leur domination est encore limitée. En 1438, les Incas sortent vainqueurs de la guerre qui les oppose à leurs voisins Chancas, puis entament la construction d’un vaste empire, qui atteint son apogée en 1511, sous le règne de Huayna Cápac (1455-1525), père des souverains qui seront en contact avec les Espagnols.

La découverte des Amériques

En 1492, Christophe Colomb (1451-1506), navigateur génois, après s’être vu refuser par le roi du Portugal le financement d’une expédition vers l’Asie via l’océan Atlantique, obtient l’appui économique des royaumes espagnols (Castille et Aragon) et, en trois mois, atteint l’archipel des Bahamas le 12 octobre de la même année. De El Salvador, où il accoste, il se dirige vers une île aujourd’hui partagée entre Haïti et la République dominicaine qu’il appelle Hispaniola pour ses affinités morphologiques avec l’Espagne. La population de l’île, des Tainos de l’ethnie des Arawaks, accueille pacifiquement les étrangers, parmi lesquels 30 restent sur place lorsque l’expédition repart.

L’année suivante, Colomb revient à Hispaniola avec 1300 hommes, qui fondent le village de la Nouvelle Isabelle (Santo Domingo), et contraint les autochtones à collecter les brins d’or dont l’île semble être riche. Cependant, la dureté du travail et les maladies importées par les Européens (variole, rougeole, etc.) ont pour effet de décimer les Tainos dont le nombre passe de 600 000 en 1492 à 27 000 en 1513.

Entre-temps, les Espagnols explorent Cuba et Porto Rico et lancent des expéditions vers les côtes du Golfe du Mexique.

En 1518, l’or est déjà épuisé et les colonisateurs décident d’investir dans les plantations de canne à sucre. Afin de préserver les Tainos (Cf. [#613]), ils commencent l’importation d’esclaves noirs. C’est ainsi que débute le « commerce triangulaire » (Cf. [#614]).

Le Nouveau Monde est appelé Amérique par le cartographe suisse Martin Waldseemüller en hommage à l’explorateur florentin Amerigo Vespucci (1454-1512).

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